l’aïkido

O’senseï Morihei Ueshiba (1893 – 1969) a défini en 1929 les principes de l’Aïkido en intégrant aux techniques des arts traditionnels purement physiques les valeurs morales de l’être humain. Les principes de l’Aïkido furent définis au lendemain de la seconde guerre mondiale en intégrant aux techniques des arts martiaux traditionnels la valeur morale de l’amour dans le climat d’un nouvel humanisme naissant. Aussi, la pratique de cette discipline non compétitive n’a comme fin ni la destruction de l’adversaire, ni même la dissuasion par la crainte. La visée en est, au contraire, de s’engager dans un échange d’énergie propre à désamorcer l’agression et à évacuer la situation de conflit.

L‘Aïkido se définit avant tout par une recherche de l’harmonie avec l’Autre. A une attaque sincère répond un contrôle de l’autre sans contraintes. Par les lois du déséquilibre, l’attaquant se retrouve déstabilisé dans ses propres velléités de combat. L’ aïkidoka utilise également l’esquive et l’anticipation. Pour éviter tout heurt, il s’agit de guider l’attaque de son partenaire en le contrôlant au maximum jusqu’à un point neutre. A cet instant, le pratiquant choisit la projection ou l’immobilisation, selon l’effort que demande l’une ou l’autre; s’accordant au mieux aux énergies déployées.

L’Aïkido ne fait pas appel à la force physique, il peut donc être pratiqué par chacun d’entre nous, enfant ou adulte. . Cet art martial « philosophique » contribue à l’épanouissement physique, au travers d’un travail sur le corps, l’aïkidoka lentement développe : ses aptitudes relationnelles; la sensibilité à l’agressivité; la compréhension de soi-même; la méfiance vis-à-vis de l’ego; l’attitude juste et la perception de l’instant présent La pureté du geste, l’exactitude de la pensée. Tout ceci fait de cet art martial une discipline originale, où l’idéal de perfection conduit toujours à chercher l’équilibre précieux du corps et de l’esprit.